Revue Analyse Financière n°43 (avril 2012): l’investisseur hédoniste
Depuis ses débuts dans les années 1980, la finance comportementale est parvenue à accumuler des résultats convaincants concernant la rationalité limitée des décisions des investisseurs, individuels ou professionnels. La littérature académique foisonne d’articles appuyant l’idée que les investisseurs 1) présentent des biais cognitifs qui, pour certains au moins, sont dus à l’utilisation d’heuristiques (des règles de décision informelles), 2) qu’ils sont sujets à des interférences émotionnelles et sociales et 3) qu’ils affichent des préférences complexes où s’entremêlent aversion au risque, aux pertes et au regret. Il ressort de ces différents résultats que l’investisseur n’est pas le supercalculateur désincarné qui sert...